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les voyages scolaires


Décembre 2008

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Bonsoir,
Vous trouverez en pièce jointe [voir dans menu Voyages, Textes (J.D.)] un document officiel qui précise les modes de financement des voyages scolaires et précise qu'en aucun cas l'établissement ne peut demander aux accompagnateurs de payer leur place .
Le sujet étant sensible en ce moment , je pense que c'est bien de pouvoir s'appuyer sur un texte.
S. L.

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Peut-être, mais comme l'alternative, au Lycée J.P. Sartre , a été de décider que le prix de ces accompagnements autrefois "offerts " par les organismes de voyage serait déduit des...... crédits d'enseignements de toutes les matières, alors que ceux-ci ont déjà baissé, cela met les profs organisateurs devant un choix qui n'en est pas un.
Partir avec l'argent des dictionnaires, livres, transparents, CDs des méthodes utilisées en cours.(exemples pour les langues...)etc... et encourir l'opprobe générale tout à fait justifiée (le CA a refusé de prendre parti, de voter et laisse chaque organisateur devant son sens de l'éthique. Ou supprimer un voyage déjà commandé, déjà payé à 75 % par les élèves (chèques non encore débités heureusement )dont les parents ont fait refaire les papiers de leurs enfants, ont consenti pour certains à des des sacrifices financiers et ont aussi obtenu des aides déjà versées de leurs comités d'entreprise et du foyer socio-éducatif du lycée.
Any hint anyone ? Is there anyone out there, et pas seulement un prof d'anglais bien sûr, qui se soit sorti d'un dilemne pareil ?
Merci pour vos avis.
E. C.

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En PJ vous trouverez les textes que notre lycée, Blaise Pascal à Charbonnières a soumis aux CA du lycée cette année.
Je suis scandalisée de voir que certains sont prêts à se culpabiliser et à craindre l'opprobre (au point où nous en sommes !) en la trouvant justifiée et encore de voir que des CA sont dans l'incapacité de se prononcer. Il me semble que si nous avions tous - et dès que ces textes sont parus - arrêté d'organiser quelque sortie scolaire que ce soit, quelque voyage, là ça aurait fait des remous et les parents auraient peut-être réagi en faisant remonter auprès de leurs associations de parents d'élèves, qui rappelons-le, sont à l'origine de ces rappels par les Cour des Comptes Régionales. Pour simplifier la chose, pourquoi ne pas dder aux parents d'accompagner eux-mêmes ces voyages "vacances" en payant leur (luxueuses) places dans des cars qui roulent toute la nuit avec 49 ados qu'il faudra ensuite surveiller à l'hôtel jusqu'à point d'heure pour enfin les réveiller au petit matin etc etc...
Surtout, _arrêtons de culpabiliser_, nous ne sommes en rien responsables de la situation.
E. L.

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"C'est toujours un rapport de force compliqué à établir, et surtout il ne faut pas agir seul(e). Le voyage des accompagnateurs ne pouvant plus se répercuter sur le prix élèves (ce qui est assez justifié, avouons-le), il faut que "l'employeur" paie sur ses fonds.
Votre chef d'établissement a-t-il réfléchi à la "déplorable image" qu'un fiasco des voyages donnerait de sa gestion et de son établissement en général ? Peut-être joue-t-il à vous intimider, mais vous avez des arguments pour l'intimider aussi...
L'établissement peut aussi demander des aides auprès de divers organismes ou institutions :
http://eduscol.education.fr/D0176/seconddegre.htm "
J.R.

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Ne sommes-nous pas des privilégiés sans vergogne qui voyageons gratis sur le dos de nos élèves?
Il est temps de réagir et de nous amender, nous devrions peut-être cesser de demander une contribution financière aux élèves et leur offrir ces voyages scolaires, après tout, nous sommes payés, non?
S.D.

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Ah ! parce qu'on devrait non seulement organiser le voyage, ce qui prend beaucoup de temps et d'énergie en plus de notre travail habituel, être responsables des élèves sur place, ce qui parfois n'est pas une mince affaire, et encore payer de notre poche ????? Ca doit être une plaisanterie....
Ayant organisé pas mal de voyages avec des élèves dans ma vie, je n'ai jamais pensé que je voyageais gratis sur le dos des élèves ... Sommes-nous payés suffisamment pour payer un voyage (par exemple aux USA dans mon cas) à une vingtaine d'élèves qui sont pour la plupart plus riches que moi ?????
R.S.

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humour ?
J. P.

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ma proposition était bien sûr ironique
mais on est déjà tellement dans l'incroyable que ça peut être pris au pied de la lettre...
je pense que la situation est scandaleuse et que nous devrions tout simplement refuser d'organiser des voyages dans de telles conditions et peut-être que ça ferait réfléchir ceux qui voient les "profs" comme des profiteurs et des fainéants
mais ce n'est bien sûr que mon humble avis
R.S.

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Update par rapport à mon appel d'hier soir.
Dans un autre lycée, le proviseur laisse les collègues payer leurs voyages et s'est engagé devant le C.A. à tout leur rembourser en HSE. Je continue à prendre les suggestions des collègues autres que l'annulation s'il y en a et vous tiens au courant des développements. Merci à celles et ceux qui se sont déjà manifestés.
E. C.

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Bonjour,
Chez nous, on ne culpabilise pas. On cherche des solutions et des compromis.
Il y a un moyen très simple pour que les frais des accompagnateurs ne soient ni payés par l'établissement, ni par les parents d'élèves. Vous pouvez faire pression et négocier auprès des organismes de voyages (qui se font des couilles en or ) pour que ces derniers paient les frais des accompagnateurs.Rien n'empêche aujourd'hui qu'ils fassent un don à l'établissement à la hauteur des frais. Je me bats aussi pour que les professeurs organisateurs de voyages soient payés en HSE vu la charge considérable représentée par l'organisation des voyages.
JLM

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Pas d'accord pour parler de "c en or" pour les organismes, une de mes amies qui y travaille (certes dans un petit organisme) me donnait leur marge et il ne font du benef' que sur la quantité, j'ai trouvé ces marges ridicules, je n'ai plus les chiffres en tête mais je pourrais tjrs les lui redder à l'occasion. Par ailleurs, ces organismes en ce moment licencient à tour de bras étant donnée la diminution du nb de voyages scolaires. Les organismes qui se font un blé fou sont ceux qui proposent des séjours entièrement privés et à charge des parents l'été par ex à € 1 200 ou 2 000 les 15 jours, là oui.
En ce qui concerne la solution "don", je me dde si c'est bien légal pour ces organismes de procéder ainsi et si leur compta et leurs experts-comptables peuvent donner leur accord.
Pour les HSE, je pense que tu parles du travail de préparation, pas du temps passé sur place ?
E.L.

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Rebonjour,
Certains organismes marchent mieux que d'autres; il ne faut donc pas généraliser et ils se font quand même des couilles en or (je l'écris en entier) Pour l'organisme que je connais, je peux te dire que 10 voyages par semaine multipliés par 20000€ = 200 000 € par semaine.Je sais que ce n'est que saisonnier et qu'il faut prendre en compte les frais. Le don d'une entreprise à un établissement scolaire est tout à fait légal ( la loi l'autorise) et ces entreprises ont même droit à une déduction fiscale.Je connais des intendances qui donnent leurs accords.
Je t'informe que le temps passé sur place est un travail effectif qui dépasse largement nos 40 heures par semaine.Ces HSE doivent servir à rémunérer également ce temps passé avec les élèves.
JLM

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Bonjour,
La solution radicale et idiote serait de tout annuler . Vous le savez , Ca arrangerait tellement de monde. Chez nous, on ne culpabilise pas. On se bat pour chercher des solutions et des compromis. Il y a un moyen très simple pour que les frais des accompagnateurs ne soient ni payés par l'établissement, ni par les parents d'élèves. Vous pouvez faire pression et négocier auprès des organismes de voyages (qui se font des couilles en or ) pour que ces derniers paient les frais des accompagnateurs.Rien n'empêche aujourd'hui qu'ils fassent un don à l'établissement à la hauteur des frais. Je me bats aussi pour que les professeurs organisateurs de voyages soient payés en HSE vu la charge considérable représentée par l'organisation des voyages.
Sur la question des HSE (moins payés qu'une heure de cours, vous le saviez), faites très attention car ces heures sont déclarées au fisc et ne sont pas totalement defiscalisables, ce qui veut dire que les collègues paieront quand même une partie du voyage. L'autre combat(parents d'élèves et profs) en plus des dons, serait de faire pression sur les autorités politiques pour les crédits réservés aux sorties scolaires à l'étranger soit suffisamment abondés pour pouvoir payerla part des professeurs. Je continue à dire que les HSE devraient servir uniquement à "rémunérer" les collègues qui passent des heures de travail sur le projet.
JLM

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J'aime beaucoup la réponse fort piquante de S. D., c'est vrai quoi, ça, enfin ! Bande de nantis que nous sommes !
Quant à la collègue d'anglais de JP Sartre, je lui aurais répondu que oui, pour cette année, il faut piquer dans la caisse des dictionnaires etc pour mener à bien le projet qui a été commencé, sans états d'âme car personne ne mourra d'avoir un dictionnaire ou des dvd en moins. Et l'année prochaine, faire comme tout le monde, dire stop aux voyages. ( pas aux sorties scolaires de petite envergure financière, comme "lycéens au cinéma" par exemple, car là les accompagnateurs ne paient pas leur place et personne ne nous demande rien, car la somme demandée aux élèves =2 € 50 ne mobilise pas les foules)
Dire stop aux voyages donc, mais cela se heurte à un obstacle, et à un seul (tant mieux, mais il est de taille) : c'est que certains collègues ne veulent pas renoncer à leurs voyages. Il faudrait quantifier précisément les collègues concernés, c'est-à-dire : 1- ceux qui veulent faire un voyage à tout prix, même en payant leurs frais eux-mêmes. Je n'en connais que deux au lycée. 2- ceux qui ne veulent pas payer leurs frais eux-mêmes mais veulent quand même faire des voyages et mettent toute leur énergie à tenter de trouver des solutions. Dans ces deux cas, la vraie question, c'est : pourquoi, réellement, tous ces collègues veulent-ils faire des voyages ?
Bien sûr, la première réponse, ce sera : parce que voyager en Angleterre ça permet aux élèves de mieux parler anglais. Ou bien : parce que visiter les musées de Paris ça développe la culture de nos élèves.
Certes.
C'est vrai (encore que).
Mais ce n'est pas la vraie raison, la raison profonde. Il faut que ces collègues s'interrogent sur l'image qu'ils ont d'eux-mêmes, de ce métier, de leur lien avec les élèves, de ce qu'ils cherchent pour eux-mêmes, de la façon dont ils veulent être perçus par les parents, par leurs collègues, etc. C'est une question "viscérale", profonde. C'est bien pour ça que le débat est compliqué.
Pour moi, il faut exprimer notre désaccord, et cesser de chercher des solutions. Même demander le retour au financement antérieur constitue une recherche de solution. Mais bon : faisons cette concession au désir de voyage de certains.
Exprimons notre désaccord, et proposons un moratoire ( de 2 ans ? 3 ans ? plus ?) qui permettra à tous de réfléchir. Et soyons prêts à l'idée que peut-être il n'y aura plus jamais de voyage. Et alors ?
Une collègue de français

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bonjour à tous
J'enseigne au lycée St Exupéry de Bellegarde et je ne peux que réagir à ces derniers messages. Je fais partie de ces collègues qui croient en l'utilité des voyages pour les élèves et non pour mon image au sein de l'établissement. Ayant été l'organisatrice d'un voyage à Londres l'an dernier, j'ai pu mesurer l'impact d'un tel projet sur leur motivation. Nous avons travaillé sur ce voyage avec mes classes de premières pendant plusieurs semaines. Nos élèves à Bellegarde ne viennent pas de familles très aisées, ils ont peu l'occasion d'ouvrir et d'élargir leur horizon. Le voyage les a dynamisés en cours et OUI ils ont travaillé davantage et OUI beaucoup ont progressé à différents niveaux. Vous connaissez tous ces arguments en faveur des voyages, mon expérience m'a permis de mesurer que ce n'était pas un mythe. Travailler avec les collègues d'histoire sur le British Museum a été passionnant pour tout le monde... . Bref, je ne veux pas renoncer à tout cela.
Concernant le financement, notre lycée a puisé dans "ses fonds propres" pour financer le voyage des accompagnateurs et m'a en plus payé des HSE pour l'organisation. Je n'ai pas eu de dilemme.
Voilà, si des questions cruciales se posent, ce n'est pas sur les raisons qui poussent les collègues à organiser des voyages (libre à chacun de partir ou non, mais je pense qu'il faut faire attention aux jugements hâtifs sur les actions menées par les autres). La vraie question porte bel et bien sur les moyens de financement que doivent (ou peuvent) nous garantir nos établissements.
M. L

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Bonjour,
Je suis parfaitement d'accord. Je pense en plus que nous avons assez à faire pour, en plus, ajouter un voyage. Je me souviens en tant qu'élève que mes parents ne pouvaient pas m'offrir le voyage scolaire même avec les aides. J'adorais l'anglais et en plus de ne pas partir en Angleterre, je perdais régulièrement entre 10 et 15 minutes de cours pour que la prof récupère le chèque de X ou la fiche E123ZZ.... de Y. A l'heure actuelle, je trouve que seuls (ou presque) partent ceux qui auraient les moyens de le faire en dehors du système scolaire, ce qui me décourage de prendre l'initiative d'un voyage. Dans mon lycée de Grenoble il est inscrit dans le projet d'établissment que les élèves doivent faire en trois ans trois sorties culturelles afin que tous aient pu sortir de chez eux grâce à l'école. Mais pour les voyages, les choses ne vont que trop rarement dans ce sens. Enfin, nos attributions sont tout de même d'assurer un enseignement à nos classes et ceux qui ne partent pas déconnectent pendant une semaine avec la discipline; je ne trouve pas celà très normal. Au final, une seule réponse aux parents de la FCPE: vous n'avez pas à payer le voyage des profs, très bien: emmenez vos enfants par vos propres moyens parceque moi, je pars à Londres avec mes potes!
S.

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Je rejoins totalement les collègues qui trouvent que nos attributions principales sont qd meme d'assurer un enseignement à nos classes et non d'amener nos eleves en sorties d'agrément.
les problemes qui se posent sont nombreux, et l'intérêt n'est somme toute que bien relatif
pourtant il se trouve bien des hypocrites pour trouver que cela est tres bien
alors chez nous college de l'AIN, la tradition , c'est un voyage par an, soit en espagne, soit en angleterre en alternance.
tenez vous bien, c'est en bus qu'on se rend là bas!
Il ne faudrait pas que le voyage coute trop cher
Un des arguments de mon ancien principal etait: rendez vous compte, certains de nos eleves n'ont jamais eu la chance de voir la mer...
moi, je n'ai pas fait tant d'études pousséees pour amener (en bus) mes eleves à Londres au bout d'une expedition improbable en bus
Tout ça pour quoi? pour qu'ils jouent à deraper dans les couloirs du british museum, qu'on les paume dans l'underground, qu'ils chipent des trucs sur les marchés couverts, et qu'ils se retrouvent à manger à deux dans leur chambre dans les familles d'acceuil. Sur ce point d'ailleurs, il faudrait qd meme insister: j'ai vecu 3 années de suite ds des familles d'acceuil car il s'agissait de gens que je connaissais et qui pouvaient me loger pres de londres. lorsqu'il recevaient les eleves (parfois 3), ils leur preparaient un repas à part et ne se melangeaient pas à eux.
Et en reunion parents profs j'entends regulierement, "heureusement, le voyage en angleterre va lui permettre de progresser..."
Sur la perte de temps ensuite: recuperer les papier d'identité, d'engagement, de contrat de voyage, les cheques, etc...
Dites moi, j'ai bossé sur le Lapaire et Rotgé pour tout ça?
J'ai toujours refusé de partir en voyage en angleterre avec mes eleves pour toutes ces raisons
J'ai été mal noté administartivement à cause de ça pendant 6 ans jusqu'au changement de principal de mon college
le motif,pas assez d'implication dans la vie de l'etablissement
Impossible de se defendre en expliquant qu'on est là en premier lieu pour faire des cours de qualité
Inutile d'expliquer plus pour comprendre que ça me revolte, notamment quand le voyage de 30h de bus est compris sur un "voyage" de 4 jours
On marche vraiment sur la tete de toutes façons dans ce boulot...
F.C.

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bonsoir,
je me permets de prendre part à la discussion pour m'étonner du ton agressif de certains messages,

citation: Je rejoins totalement les collègues qui trouvent que nos attributions principales sont qd meme d'assurer un enseignement à nos classes et non d'amener nos eleves en sorties d'agrément. les problemes qui se posent sont nombreux, et l'intérêt n'est somme toute que bien relatif
Les problèmes qui se posent sont en effet nombreux, dépendant notamment de la qualité et du soutien de l'administration, qui peut soulager les enseignants organisateurs de pas mal de tracasseries administratives. parfois cela existe, et cela rassure.

L'intérêt est aussi relatif, je pense, dépendant du travail de préparation et de l'investissement des organisateur (pour faire en sorte que cela ne soit pas un voyage d'agrément) , ainsi que des élèves qu'on choisit (ou pas ) pour le voyage , des conditions de voyage, d'hébergement, qualité des échanges...etc

D'après le topo que tu dresses, l'expérience n'a pas été heureuse, et les conditions rencontrées peu supportables, et c'est dommage. Libre à chacun de renouveler l'expérience ou pas.

J'ai organisé il y a trois ans un voyage en Afrique du Sud sur le thème "Vivre avec l'autre en Afrique du Sud et à la Réunion", et malgré le travail, et les moments de découragement (pas beaucoup de soutien de l'administration, élèves qu'il a fallu rappeler à l'ordre parce qu'ils croyaient qu'il revenait aux profs uniquement de trouver les fonds) , nous avons été bien contents finalement du résultat, enseignants accompagnateurs et élèves. Lesquels ont quitté l'île pour la première fois de leur vie pour une majorité, découvert une (infime) partie d'un pays magnifique, et regardé leur île d'un regard neuf au retour (certains)...

N'en n'ai pas refait depuis, car les collègues d'anglais en ont fait un l'année dernière, et le collègue d'histoire cette année pour Maurice. Mais aussi parce que j'attends l'arrivée d'une autre direction, genre une qui te soutient. Car du travail, je veux bien en faire, mais pas quand on me met tout le temps des bâtons dans les roues. Faut pas pousser tout de même!.

citation: pourtant il se trouve bien des hypocrites pour trouver que cela est tres bien
Libre à chacun de trouver cela bien. Dans la mesure où tu es aussi libre de ne pas en faire, j'en conviens tout à fait.
citation:moi, je n'ai pas fait tant d'études pousséees pour amener (en bus) mes eleves à Londres au bout d'une expedition improbable en bus
Je ne vois pas la pertinence de cette remarque. Ni de celle concernant le Lapaire et Rotgé.

Moi aussi, j'apprécie ce bouquin, mais si on devait placer le débat sur ce plan-là, est-il nécessaire de passer un concours comme le Capes ou l'agreg, pour enseigner en collège où même en lycée??

citation: Et en reunion parents profs j'entends regulierement, "heureusement, le voyage en angleterre va lui permettre de progresser..."
Je pense qu'une collègue parlait de la transformation de certains élèves au niveau de la motivation , non pas forcément de la montée en flêche de leurs résulttats scolaires immédiats... Après, ce que disent les parents, à nous de leur expliquer, et s'ils ne comprennent pas que sans travail de leur chérubin, il n'y aura pas de miracle..... ce n'est plus de notre ressort.
citation: Sur la perte de temps ensuite: recuperer les papier d'identité, d'engagement, de contrat de voyage, les cheques, etc...
Dites moi, j'ai bossé sur le Lapaire et Rotgé pour tout ça?
Des choses qui peuvent se faire en dehors du temps de cours lorsqu'on le veut: le collègue qui organise un voyage accepte en connaissance de cause de donner une partie de son temps libre pour un projet auquel il croit. Sinon, on n'organise pas de voyage.
citation: J'ai toujours refusé de partir en voyage en angleterre avec mes eleves pour toutes ces raisons J'ai été mal noté administartivement à cause de ça pendant 6 ans jusqu'au changement de principal de mon college
le motif,pas assez d'implication dans la vie de l'etablissement
Je pense qu'un voyage ne peut pas être imposé à un collègue, et qu'il ne doit pas être sanctionné pour cela.
citation: Impossible de se defendre en expliquant qu'on est là en premier lieu pour faire des cours de qualité
Un collègue qui organise un voyage ne fait pas des cours de qualité???? Un collègue qui n'organise PAS de voyages fait des cours de qualité??? au présent simple, ou en be V-ing?

Je me permets de rappeler aux collègues qu'un certain nombre de nos élèves passent des semaines, des mois et des années assis sur les "bancs" de classe et n'ont rien appris (ou si peu) au bout de 4 ans puis 7 ans d'anglais. Alors qu'on ne vienne pas me faire croire que l'absence de leur professeur d'anglais et de deux trois autres profs pendant une semaine ou un peu plus entravera leur progression, ni même celle des élèves sérieux. (qui par définition travaillent même quand on n'est pas là momentanément)
bonne soirée,
cordialement
M.S.

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Bonjour,
Suite à votre dernier message [message de F.C.], je souhaite dire comment j'avais lu ( à supposer que je sache lire !) votre premier texte. Mes réponses dans le corps de celui-ci.

Je rejoins totalement les collègues qui trouvent que nos attributions principales sont qd meme d'assurer un enseignement à nos classes et non d'amener nos eleves en sorties d'agrément.
L'implication ici est que les voyages ne font pas partie de l'enseignement, et sont uniquement destinés à procurer de l'agrément aux élèves. C'est un à priori qui peut largement être discuté, puisqu'un voyage digne de ce nom est préparé en cours, et en anglais, puis exploité ensuite. Sans travail pédagogique autour, un voyage n'est effectivement qu'un gadget. Il est donc nécessaire de nuancer.

les problemes qui se posent sont nombreux, et l'intérêt n'est somme toute que bien relatif pourtant il se trouve bien des hypocrites pour trouver que cela est tres bien
Un jugement de valeur volontairement peu ciblé mais adressé sans doute à un certain nombre de gens qui organisent des voyages et qui défendent cela, tout en n'en pensant pas un mot, selon vous. Libre à chacun de se sentir visé ou non, mais l'implicite est que ceux qui apprécient les voyages ne sont pas toujours francs... Une expression plus claire aurait évité une mauvaise interprétation.

alors chez nous college de l'AIN, la tradition , c'est un voyage par an, soit en espagne, soit en angleterre en alternance. tenez vous bien, c'est en bus qu'on se rend là bas!
Avez-vous participé à l'organisation de ce voyage ? N'avez-vous pas eu votre mot à dire ? Avez-vous été un simple accompagnateur ?

Il ne faudrait pas que le voyage coute trop cher Faudrait-il qu'il coûte cher ? Je ne comprends guère ce commentaire. Un des arguments de mon ancien principal etait: rendez vous compte, certains de nos eleves n'ont jamais eu la chance de voir la mer...Effectivement, pour certains, l'école est la seule institution qui ouvre sur le monde. C'est par l'école que j'ai découvert le théâtre, par exemple, et sans elle je n'y aurais jamais mis les pieds, mes parents n'ayant pas la possibilité de m'y emmener. moi, je n'ai pas fait tant d'études pousséees pour amener (en bus) mes eleves à Londres au bout d'une expedition improbable en bus Le message implicite est ici peut-être que les études devraient nous dispenser, nous protéger d'un certain type de travail (considéré comme inférieur ?) C'est le propre de l'implicite de laisser la porte ouverte à toutes les explications. Tout ça pour quoi? pour qu'ils jouent à deraper dans les couloirs du british museum, qu'on les paume dans l'underground, qu'ils chipent des trucs sur les marchés couverts, et qu'ils se retrouvent à manger à deux dans leur chambre dans les familles d'acceuil. Sur ce point d'ailleurs, il faudrait qd meme insister: j'ai vecu 3 années de suite ds des familles d'acceuil car il s'agissait de gens que je connaissais et qui pouvaient me loger pres de londres. lorsqu'il recevaient les eleves (parfois 3), ils leur preparaient un repas à part et ne se melangeaient pas à eux.
C'est l'organisme de voyage, ou l'organisation qui étaient à changer, pas forcément le principe même d'un voyage. Si ils étaient si lamentables, pourquoi avoir insisté trois années de suite ? Pourquoi en tirer des conclusions sur les voyages en général ?

Et en reunion parents profs j'entends regulierement, "heureusement, le voyage en angleterre va lui permettre de progresser..." Nous savons tous que c'est le facteur découverte qui joue, ajouté au travail de classe en amont et en aval, et non l'exposition prolongée à la langue sur place. Il y a un travail de pédagogie à faire auprès des parents et des enfants, et les remarques de certains parents ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Sur la perte de temps ensuite: recuperer les papier d'identité, d'engagement, de contrat de voyage, les cheques, etc... Dites moi, j'ai bossé sur le Lapaire et Rotgé pour tout ça? Le temps d'organisation n'est pas nécessairement pris sur le cours.
Encore une fois, la division entre travail "noble" (études, Lapaire et Rotgé) et le reste est une vision du travail d'enseignant qui peut se discuter, quelle que soit la valeur du dit travail noble. C'est une grille de lecture que je ne partage pas.
JBP

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"moi, je n'ai pas fait tant d'études pousséees pour amener (en bus) mes eleves à Londres au bout d'une expedition improbable en bus"!!!!!!

mais bien sûr que si, vous avez fait toutes ces études pour cela aussi !!!et il est vrai que la plupart des élèves sont reconnaissants que leurs enseignants organisent ces voyages, parce que les voyages de classe, ils s'en souviennent des années plus tard ! et même s'ils ne vont pas apprendre l'anglais en 4 jours,bien entendu,ces voyagent créeront peut-être l'envie d'y retourner, d'en apprendre un peu plus, ou même une motivation pour apprendre une langue dont ils ne voyaient pas trop l'intérêt avant !
c'est aussi cela le métier d'enseignant;et cela ne vous empêche en rien de faire votre métier du mieux possible, "des cours de qualité" pour reprendre votre expression....
....." c'est s'opposer à un système lourd qui me déplaît sur de nombreux aspects", comme vous écrivez plus loin !: Vous n'êtes manifestement pas fait pour ce métier,vos "études poussées" vous laissent aigri ,il est temps d'en changer (de métier)!!!!!!
M.B. ?

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Lol ! L'enseignante en question a vraiment utilisé des mots aussi grossiers, je ne m'en souviens pas mais dans ce cas, c'est dommage cela fait perdre sa pertinence à sa réponse argumentée.
En fait je suis d'accord sur le fond avec F. C. mais c'est vrai que sur la forme parfois ...
Mais je comprend également les arguments de ceux qui organisent des voyages.
Personnellement je refuse d'organiser des voyages en Angleterre pour toutes les raisons déjà données, j'assume devant les parents et élèves pendant les réunions parents-professeurs de la rentrée et je m'investis autrement ce qui fait que ni ma note ni mon évaluation administrative n'en pâtissent. En revanche j'aide au maximum mes collègues qui organisent les voyages (de 4 jours).
J'aime bien ce débat où tous les avis sont visibles, je connais d'autres listes beaucoup moins "tolérantes", c'est dommage ...
G. G.

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Je te remercie, J..., pour ta réponse à laquelle j'adhère totalement.
J'ajouterai que je n'étais pas chaud au départ pour me lancer dans ces projets, mais je ne le regrette pas.
Nous n'en tirons, nous profs, rien d'autre que la satisfaction d'avoir amené des élèves à faire un pas en direction de la langue anglaise.
Pour en revenir au débat initial, notre critère essentiel dans le choix du voyage est le prix POUR LES ELEVES. Nous avons eu quelques pbs avec notre administration qui aurait préféré un voyagiste offrant les places aux accompagnateurs, mais avec un tarif plus élevé pour les familles, à un autre qui obligeait l'établissement à payer nos places, mais qui était moins cher pour les élèves. Je pense qu'effectivement les familles n'ont pas à payer plus. Sinon, le voyage est réservé à ceux qui peuvent se le permettre. Et si l'établissement n'a pas les moyens, alors tant pis, il n'y a pas de voyage !
On essaie d'emmener le plus d'élèves possible. On fait des actions pour réduire le prix, on échelonne les paiements, on se bat, mais si on le fait, on le fait pour tous. Parce que pour de nombreuses familles, ça représente un sacrifice énorme, surtout en ces temps de chômage. Et parce que dans nos montagnes, beaucoup d'élèves sont rarement sortis de chez eux. Ah oui, j'oubliais, j'habite dans l'Ain. Et on part en car... ;-)
Alors on en fait plus que notre métier de prof l'exige ? Ben oui...
Amicalement
D. L.

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En ce moment, les SES sont attaquées ; on le sait, les économistes ont des points de vue très divers, en témoignent par exemple les analyses de phénomènes qui, pour nous simple public béotien, nous semblent purement techniques : ces analyses peuvent être diamétralement opposées. Et pourtant, en cette période d'attaques contre cette matière et son enseignements, simples professeurs et économistes de renom se rejoignent pour la défendre, font front uni, joignent leurs forces au lieu de se diviser et il me semble que leur capacité à se défendre commence à porter ses fruits. Au lieu de nous "tirer dans les pattes" (même si les débats sont intéressants), il faudrait que nous sachions nous aussi (profs de langues) aller dans le même sens car en fin de cause, nous défendons bien les mêmes valeurs et avons peu ou prou la même foi dans notre métier. C'était le sens de mon intervention précédente lors du débat avec E. C. : il me semble que si la même position concertée avait été adoptée, par exemple pour l'an prochain, par tous les collègues quels que soient les établissements, nous aurions eu du poids pour faire évoluer les choses dans le bon sens. Au lieu de cela, nous faisons apparaître nos divergences alors qu'à travers ces débats apparaît bien le fait que c'est un sujet qui nous tient à cœur. Par ailleurs, cette période pré-Noël de conseils de classe pendant laquelle nous sommes tous plus ou moins épuisés ne nous permet guère d'envisager la situation avec calme et sérénité. C'était le sens de l'intervention de ma collègue qui proposait de chercher des solutions pour cette année et de réfléchir à des (non) actions concertées avec les parents d'élèves si besoin est pour les années à venir. C'est à ce prix qu'on pourra continuer à faire ce à quoi nous croyons.
Encore une fois, une banalité sans doute mais c'est quand même vrai : l'union fait la force.
E. L.

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J'aimerais apporter la précision suivante technique en ce qui concerne le prix du voyage que nous avons prévu. Les factures des deux voyagistes contactés précisent d'une part le prix global pour le nombre total d'élèves participants et portent d'autre part la mention suivante : plusieurs prestations dont Les 6 accompagnateurs pris en charge par Cahier de Voyages à titre commercial
Ce qui laisserait penser que c'est gratuit pour les accompagnateurs. Or le C.A., avant de donner son accord pour le voyage, calcule le "juste "??? prix par élève en reprenant la somme dite globale pour les élèves figurant sur la facture, et la diviseant par le nombre total de participants , profs y compris, arrivant aisnsi à une somme moins élevée par élève, mais quid des profs.. ?
E.C.,

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Bonjour,
Je suis entièrement d'accord avec E. L. . Chacun est libre de son choix :organiser ou pas un voyage scolaire , personne ne peut nous y obliger et nous devons respecter la décision de chacun .
Le problème actuel est la subvention du voyage des accompagnateurs . Il est inacceptable que l'on nous demande de payer pour travailler . Pourquoi est-ce si difficile d'adopter une position commune plutôt que de s'étriper ?
Pour ma part , j'ai souvent organisé des voyages ou des échanges et c'était mon bon vouloir, cette année j'ai fait une pause et nous essayons de mettre sur pied un échange pour l'année prochaine , mais si on nous demande le moindre euro nous y renoncerons.
La question n'est pas de savoir si vous pensez que les voyages sont bénéfiques aux élèves ou pas , chaque point de vue se défend et les situations sont différentes d'un établissement à l'autre. La question est : trouvez-vous normal de payer votre voyage ? Moi non.
Bonne fin de trimestre à tous,
S. L.

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J’ai suivi vos conversations avec intérêt.
J’ai longtemps organisé des échanges au sein de mon établissement, et une année mon proviseur m’a fait savoir que je devrais payer mon voyage.
Je lui ai dit « d’accord, mais vous me payez mes heures supplémentaires ! Je pense que je serai gagnante ! ».
Il ne m’en a plus jamais parlé.
Je pense donc que si vous exigez qu’on vous paie vos heures, vous devriez rentrer dans vos frais, non ?
Je sais que les budgets sont serrés, mais en cherchant bien , votre administration devrait bien arriver à trouver quelques fonds pour vous payer vos heures.
Bon courage.
N. C.

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Bonjour,
Je dois avoir mal compris. Où avez-vous lu que les accompagnateurs devaient payer leur voyage ? J'ai eu beau relire le document envoyé sur cette liste, je ne trouve rien dans ce sens. Je cite :

"Il est important de rappeler que ces observations ne constituent, en aucune façon, une remise en cause de la gratuité de ces voyages pour les accompagnateurs, qu'ils soient enseignants ou bénévoles.
En effet, les enseignants accompagnateurs, qui exercent une mission au service de l'établissement, sont considérés comme étant en activité de service, tout comme les accompagnateurs bénévoles qui contribuent occasionnellement au fonctionnement du service public.
Le financement des voyages pour les accompagnateurs doit donc être recherché parmi les modalités mentionnées précédemment (à l'exception de la participation des familles)."
Je ne trouve rien de choquant dans ce passage.
D. L.

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Bonjour,
Le texte ne dit pas que les enseignants doivent payer leur voyage, effectivement, et c'est très important. En revanche, certaines administrations en font parfois une interprétation abusive, mais il est possible de s'appuyer sur le texte officiel pour refuser. Ce qui peut aussi poser problème,c'est la pratique des appels d'offres, car en rallongeant les délais, elle peut aboutir à empêcher d'obtenir des tarifs plus avantageux car arrêtés plus tôt (ceci surtout pour les voyages en avion). Cette pratique est-elle la règle? Merci de vos informations
C. S.

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Bonjour,
C'est bien parce que le texte précise que les accompagnateurs ne doivent pas payer leur voyage que je vous l'ai transmis . En effet, dans certains établissements l'administration fait pression sur les profs pour qu'ils en paient au moins une partie et certains parents voire certains collègues trouvent cela normal.
Quand je suis tombée sur ce texte , j'ai pensé qu'il permettrait aux collègues subissant ces pressions de se défendre.
S. B.